« Une ligne entraîne l’autre, toujours… je dessine quelque chose qui me donne subitement l’idée de dessiner quelque chose d’autre qui me donne aussitôt l’envie de dessiner, etc. Voyez-vous, je dessine, puis je réfléchis. Pour moi, c’est une activité littéraire, morale. »
Saul Steinberg

11.3.11

La vocation de l’automne


Quand grand-père Emmanuel voyait un rouquin au printemps ou en été, il s’exclamait qu’il aurait bien pu attendre l’automne, celui-là. Quand il voyait un chauve en automne, il disait, en chuchotant, qu’il ne passerait pas l’hiver, le pauvre malheureux… sans un bon chapeau, et il soulevait le sien d’un geste cérémonieux qui révélait son entière solidarité. Ce sont là quelques échantillons des histoires du grand-père Emmanuel que Maurice raconte à Léa parce que l’automne les lui rappelle.
Avec le concours d’Alain, la compétition aidant, Maurice saurait les retrouver toutes, comme si ces histoires avaient seulement été mal rangées.